Le choc des cultures opèrent donc instantanément à partir du moment ou deux individus ou groupe d’individus de culture différente rentre en contact.
Il y a donc à ce moment-là un travail d’acculturation à faire pour pouvoir cohabiter ensemble. Il faut diminuer le coefficient de conflictualité, on suppose que l’individu recherche la paix. Cette recherche va l’amener à rechercher des stratégies pertinentes qui devront respecter le cadre légal. C’est ce que nous impose l’institution qui nous rassemble.
C’est le seul principe qui nous permettra de valider ou non la stratégie.
Depuis les années 1980 l’intégration des jeunes Français de la 3ème voir 4ème génération pose problème, et anime le débat public.
Les sciences humaines essayent d’analyser les processus d’intégration face à des enjeux tels que le racisme, l’exclusion sociale, la violence, l’intolérance, l’islamisme…
L’intégration doit être facilitée par plusieurs facteurs, mais l’un des plus importants est l’acceptation de l’autre dans le pays où l’on vit ou dans lequel on est amené à immigré.
La France effectue un certain rejet, et sa culture censée fournir à ces membres la cohérence et l’équilibre, n’apporte pas les besoins nécessaires à l’individu et le cadre idéal à l’acceptation de ces valeurs universelles.
Pour pouvoir satisfaire à l’acculturation l’individu met en place diverses stratégies identitaires.
Il y a donc deux fonctions à l’identité :
- La fonction pragmatique qui représente l’adaptation, acceptation d’autrui et la négociation de l’influence sociale
- La fonction ontologique qui représente les valeurs fondamentales, le soi idéal.
Il y a donc un conflit entre :
- Le conflit social
- Le conflit de l’intime.
Il faut pour réussir une intégration, trouver un équilibre pour, à la fois respecter les lois et les règles du pays pour être intégré socialement et en même temps garder les valeurs fondamentales propres à l’individu pour être intégré intimement (réconciliation avec son intimité).
Deux questions peuvent survenir pour faciliter la réflexion autour de son intégration :
- Est-il important de rester fidèle à ses principes fondamentaux ?
- Est-il important de participer à la vie sociale du pays dans lequel on vit ?
Tableau des réponses et conséquences éventuelles :
Est-il important de rester fidèle à ses principes fondamentaux? | |||
Oui | Ø Dans cette situation on est dans une situation de communautarisme. Nous sommes donc intégrer intimement mais pas socialement.Oui et non | Ø Dans cette situation nous sommes à la fois intégrer socialement et intimement. L’équilibre est trouvé. Nous sommes à la fois parfaitement intégrés dans la société et en paix avec notre intimité.Oui et oui | |
Ø Dans cette situation nous sommes dans la marginalité et l’exclusion car nous refusons toute implication dans la vie sociale et aucun travail n’est fait pour préserver les principes fondamentaux qui nous ont propres.Non et non | Ø Dans cette situation nous sommes dans la posture de l’assimilation. Nous sommes donc intégrer socialement et désintégrer intimement.Non et oui | Non | |
Est-il important de participer à la vie sociale du pays dans lequel on vit? |
Ces réponses sont générales car elles dépendent du niveau d’intégration et de cohérence que chacun d’entre nous veut mettre dans ses préoccupations.
- La préoccupation générale de sens et de valeur personnelle (« être » ou « en être »).
- La préoccupation concrète de l’accord avec les autres (« paraître »).
Pour finir, il est important de dire que de nombreux facteurs vont venir influencer dans le choix des stratégies identitaires (le facteur économique, les relations historiques entre les deux pays d’appartenance, la position du pays où l’on réside vis-à-vis de l’intégration et de la place des « étrangers » dans le pays…).
Malgré tout ça, il est indispensable, en tant que professionnel surtout, de se poser ce genre de questions afin d’intervenir au mieux dans le processus de développement personnel chez les jeunes que l’on côtoie.
Le vivre ensemble passe indubitablement par cette réflexion, parce que le travail que l’on fera sur soi-même sera un cadeau que l’on offrira aux autres.
Bien à vous,